Les mystères de Larispem t.1 : le sang jamais n’oublie, de Lucie Pierrat-Pajot

Éditions Gallimard, coll. Folio S.F., 2019

ISBN 9782072837470

315 p.

6,90 €


Larispem, 1899.
Dans cette Cité-État indépendante où les bouchers constituent la caste forte d’un régime populiste, trois destins se croisent… Liberté, la mécanicienne hors pair, Carmine, l’apprentie louchébem et Nathanaël, l’orphelin au passé mystérieux. Tandis que de grandes festivités se préparent pour célébrer le nouveau siècle, l’ombre d’une société secrète vient planer sur la ville.
Et si les Frères de Sang revenaient pour mettre leur terrible vengeance à exécution ?


En 2016, ce premier tome des Mystères de Larispem a été le lauréat de la deuxième édition du Concours du Premier Roman organisé par Gallimard-Jeunesse (avec Télérama et RTL). Un prix parfaitement mérité, tant Lucie Pierrat-Pajot, pour son premier livre, fait preuve d’ambition, d’audace et d’originalité, le tout couplé à un sens du suspense et du mystère remarquable.

L’audace, c’est de partir d’une page d’Histoire de France à la fois tragique et souvent méconnue, notamment des jeunes lecteurs, faute d’être bien enseignée (voire enseignée tout court) lorsqu’on étudie le XIXème siècle. Cette page d’Histoire, c’est la Commune de Paris, un soulèvement du peuple de la capitale qui, en 1871, fut très violemment réprimé par le gouvernement alors établi à Versailles.
De ce point de départ, Lucie Pierrat-Pajot prend le parti de créer une uchronie en osant imaginer une issue plus heureuse : une victoire des insurgés parisiens, grâce à laquelle Paris s’affranchit du reste de la France et devient Larispem, une Cité-État qui devient, en moins de trente ans, une sorte de cité idéale, tentative d’utopie sociale et politique à la pointe du progrès technologique.

L’originalité, c’est de faire de Larispem une fabuleuse ville steampunk, où l’on croise des dirigeables, un tram aérien vertigineux, des véhicules dotés de systèmes de propulsion révolutionnaires, de superbes tours d’acier et de verre, et tout un tas de machines diverses et variées.
Dans cette ville dont les nobles et les grands bourgeois ont été chassés ou éradiqués lors de la Seconde Révolution (nom donné à la victoire de 1871), l’une des nouvelles castes dominantes est celle… des bouchers. Les louchébem, comme on les appelle dans l’argot (véridique) qu’ils ont inventé, reconnaissables aux trois couteaux qu’ils portent à la ceinture, dont Carmine, l’un des trois héros du roman, est une représentante haute en couleurs.

L’ambition, c’est de développer un large faisceau d’intrigues et de personnages (dont Jules Verne, évidemment à sa place dans cet univers largement inspiré de ses livres) qui s’entrecroisent, fluides et limpides, tout en assumant une belle atmosphère sombre et des problématiques complexes qui ne donnent qu’une envie, se précipiter au plus vite sur le tome 2 pour en savoir plus !


Également disponible en poche aux éditions
Gallimard-Jeunesse, coll. Pôle Fiction
ISBN 9782075099219
303 p.
6,90 €

Ou en grand format aux éditions
Gallimard-Jeunesse
ISBN 9782070599806
272 p.
16 €
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