A première vue : la rentrée Gallmeister 2017
Toujours dévouées à l’Amérique, les éditions Gallmeister voient apparaître dans leurs propositions de rentrée la patte de François Guérif, ancien grand patron du catalogue noir des éditions Rivages. En effet, ce dernier rejoint l’éditeur à la patte d’ours avec l’un de ses auteurs et la réédition d’un grand texte de la littérature américaine. A côté de cela, il faudra garder à l’œil le talent de défricheur d’Oliver Gallmeister qui, après le succès marquant de Dans la forêt de Jean Hegland en début d’année, lance une nouvelle romancière dont on parlera sûrement – même si, de notre côté, nous ne crierons pas au génie cette fois-ci.
THE HAND THAT ROCKS THE CRADLE : Une histoire des loups, d’Emily Fridlund (lu)
(traduit de l’américain par Juliane Nivelt)
Une adolescente, Madeline, entre peu à peu dans la vie d’une famille qui vient d’emménager en face de chez elle, de l’autre côté d’un lac. Tandis que le père s’absente souvent, Madeline s’occupe de plus en plus du petit garçon de la famille, sans se douter de ce qui se trame dans ce foyer beaucoup moins innocent qu’il n’y paraît… D’emblée, le ton de la romancière s’avère inhabituel, un peu dérangeant ; mais le trouble n’opère pas longtemps. J’ai vite fini par m’ennuyer dans ce premier roman qui ne raconte pas grand-chose et tire en longueur une intrigue prévisible. Pas convaincu du tout.
THUNDER ROAD : L’Envers du temps, de Wallace Stegner
(traduit de l’américain par Eric Chedaille)
De Wallace Stegner, romancier sans doute trop méconnu chez nous, Gallmeister ajoute ce titre inédit qui fait suite à son chef d’œuvre d’inspiration autobiographique, La Montagne de sucre. On y retrouve son double romanesque, Bruce Mason, de retour dans sa ville natale, Salt Lake City, qu’il avait quittée adolescent avec la rage au ventre et la volonté de réussir. Tout en organisant les funérailles de sa tante, il se confronte aux souvenirs de sa jeunesse.
LIKE A ROLLING STONE : Tout est brisé, de William Boyle
(traduit de l’américain par Simon Baril)
François Guérif avait désigné Gravesend, le premier roman de William Boyle, comme numéro 1000 de la collection Rivages/Noir. Un choix symbolique qui prouvait la confiance placée par l’éditeur dans son auteur – confiance qui se perpétue donc chez Gallmeister. Boyle nous ramène à Gravesend, quartier pauvre de Brooklyn, où Erica tente de tenir entre son père qui sort de l’hôpital et son fils Jimmy qui revient après une longue errance à travers le pays. Un retour bien compliqué néanmoins, car Jimmy étouffe à Brooklyn et n’entend pas y rester…
I AM NATIVE AMERICAN : Le Dernier des Mohicans, de James Fenimore Cooper
(traduit de l’américain par François Happe)
Les cinéphiles ont sûrement en tête le visage de Daniel Day-Lewis, héros de l’adaptation sur grand écran de ce livre fondateur de la littérature américaine. Paru en 1826, le roman de Cooper n’avait pas connu de traduction intégrale en français depuis… 1830 ! Par la volonté de Guérif, cette aberration est désormais réparée, et la traduction de François Happe vient enrichir le catalogue « classique » que Gallmeister entend développer, à la suite des nouvelles parutions cette année dans la collection Totem des titres de Thoreau, Walden et la Désobéissance civile.
SYMPATHY FOR THE DEVIL : Le Diable en personne, de Peter Farris
(traduit de l’américain par Anatole Pons)
Deuxième parution en Néo Noire de Peter Farris, ce roman sombre nous entraîne en Géorgie du Sud où Maya, 18 ans, vient d’échapper à une tentative d’assassinat. Prostituée sous la coupe du terrifiant Mexico, elle est devenue la favorite du maire et a ainsi découvert de bien sinistres projets, ce qui manque causer sa mort. Mais Leonard Moye, un type solitaire et excentrique, la prend sous sa protection…
J’ai faim !!! Là, ça me tente ! ;)
24 juillet 2017 à 14:35
Si tu lis le Emily Fridlund, je serais curieux d’avoir ton avis, parce que je n’ai pas été convaincu mais il est fort possible que cela vienne de moi… A force d’enchaîner les livres de la rentrée à toute vitesse, comme je le fais depuis juin, on court le risque de perdre la saveur de certains.
25 juillet 2017 à 07:35
Quand on dévore trop, on devient vite ballonné et plus rien ne trouve grâce à nos yeux !
Ok, si j’ai la chance de pouvoir le lire (et le temps, scrogneugneu), je dirai ce que j’en pense sur mon blog :)
25 juillet 2017 à 15:04
Je guetterai donc ;-)
26 juillet 2017 à 08:14
Guette, guette !
27 juillet 2017 à 22:28
Pareil que pour les éditions Zulma, j’attends beaucoup de Gallmeister. :) Deux des maisons d’édition vers lesquelles je vais les yeux fermés ! <3
12 juillet 2018 à 13:44
Sauf quand je me trompe d’année à cause des recommandations d’articles… ^^ Mais j’ai bien fait le point automne 2018 depuis leur site et mon dieu que mon compte en banque va avoir mal ! :)
12 juillet 2018 à 13:46
Pour Gallmeister, je garde un peu plus les yeux ouverts à présent, tout dans leur production actuelle ne me convainc pas (plus) de manière systématique… Après, il faut essayer de se renouveler, c’est difficile et cela peut désarçonner certains lecteurs fidèles. Mais cela reste une maison à suivre de près, quoi qu’il en soit.
17 juillet 2018 à 07:57