À première vue : la rentrée Mercure de France 2021
Intérêt global :
Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est aussi une première dans la rubrique « à première vue » pour les éditions du Mercure de France. Là encore, c’est simplement parce que leurs choix de publication me correspondent assez rarement – ou parce que ma curiosité ne me pousse pas assez dans leur direction, allez savoir…
Pour résumer la ligne qui tient ensemble les cinq romans de leur programme de rentrée, le mot-clef semble être : féminin. D’abord parce qu’on trouve quatre femmes pour un seul homme derrière les plumes de ces livres, ensuite parce les cinq titres se focalisent sur des personnages de femme, fictives ou réelles.
L’Enfant magnifique, d’Aimee Liu
(traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Johan-Frédérik Hel-Guedj)

1942, Golfe du Bengale. Sous la menace des Japonais qui s’apprêtent à envahir les îles Adaman, les Anglais se préparent à fuir.
Ty, un petit garçon de quatre ans, est kidnappé par Naila, treize ans et native des îles, qui s’occupe de lui depuis des années. Refusant de briser le lien exceptionnel qui les unit, elle l’emmène dans la jungle, au sein d’une tribu primitive. Mais Claire, la mère de Ty, est prête à tout pour retrouver son enfant magnifique…
C’est la deuxième publication d’Aimee Liu en France après La Montagne aux nuages, paru en… 1998.
Alice et les autres, de Vinciane Moeschler
Le Split de Shyamalan revisité façon épouse modèle et mère de famille parfaite, une façade idéale dissimulant un trouble dissociatif qui impose à Alice d’adopter tour à tour différentes personnalités – des métamorphoses qu’elle ne maîtrise pas et dont elle n’a aucun souvenir après coup. Lorsque des séjours en hôpital psychiatrique s’imposent, Alice devient un objet de fascination pour son thérapeute.
Une femme remarquable, de Sophie Avon
Sophie Avon s’inspire de la vie de sa grand-mère pour raconter l’histoire de Germaine, dite Mime, mariée à Alger en 1925, mère de deux enfants dont la deuxième, Simone, meurt à cinq ans. Terrassée par le chagrin, Mime se relève pourtant et poursuit sa vie avec courage, puisant ses forces dans son métier d’institutrice, et affrontant vaille que vaille les soubresauts de l’Histoire.
Parle tout bas, d’Elsa Fottorino
Victime d’un viol à dix-neuf ans, la narratrice ne peut trouver de réconfort dans la justice car l’affaire, faute d’indices, est classée sans suite. Jusqu’à l’arrestation d’un suspect douze ans plus tard, et la promesse, enfin, d’un procès. L’occasion de faire la paix avec son passé et de poursuivre la reconstruction de son existence.
La Muse ténébreuse de Charles Baudelaire, de Raphaël Confiant
Quiconque s’est un tant soit peu intéressé à Baudelaire a forcément croisé le nom de Jeanne Duval, maîtresse et muse du poète. D’elle, on sait pourtant peu de choses. En cherchant à élucider son mystère et celui de sa passion flamboyante avec Baudelaire, Raphaël Confiant se lance dans un véritable roman d’aventures au cœur de la littérature du XIXème siècle, de Paris à Saint-Domingue, de Dumas à Nerval.
BILAN
Lecture potentielle :
L’Enfant magnifique, d’Aimee Liu
J’ai L’enfant magnifique sur mon bureau alors je te dirai ;)
20 juillet 2021 à 08:43
Ah bah décidément, je vais pouvoir beaucoup compter sur toi ! En espérant que ce soit réciproque ;-)
20 juillet 2021 à 09:38
J’en suis sûre vu ton programme de lecture (chez l’Olivier notamment)
20 juillet 2021 à 11:12