À première vue : la rentrée Aux Forges de Vulcain 2021


Intérêt global :


Ces derniers mois m’ont rendu accro aux Forges. Emmenée par son brillant éditeur, David Meulemans, cette petite maison dotée d’une identité visuelle forte a fait de la singularité une marque de fabrique littéraire. Certains titres investissent la littérature de genre (notamment la fantasy) tout en se jouant souvent de ses codes pour offrir des échappées neuves, d’une haute qualité stylistique et d’une grande intelligence ; d’autres livres ouvrent des portes insoupçonnées, et mènent souvent le lecteur là où il ne l’attend pas – là où, par ailleurs, l’humain et la volonté de comprendre le monde sont toujours au premier plan.
Les trois titres de la rentrée d’automne 2020 (
Requiem pour une Apache de Gilles Marchand, Chinatown, intérieur de Charles Yu, Les abysses de Rivers Solomon) étaient tous aussi remarquables que différents les uns des autres. Le programme 2021, riche de deux titres, annonce encore de nouvelles aventures – en attendant la parution très attendue en octobre du nouveau roman de Claire Duvivier (on en reparlera en temps voulu).


Vent blanc, noir cavalier, de Luke Rhinehart
(traduit de l’anglais (États-Unis) par Francis Guévremont)

Aux Forges de Vulcain continue à publier l’œuvre intégrale de Luke Rhinehart, longtemps réduite en France à son seul Homme-Dé. Après les hilarants (et pertinents) Invasion et Jésus-Christ Président, le quatrième titre de l’écrivain américain (sur douze prévus) à rejoindre le catalogue annonce un registre très différent.
Dans le Japon du début du XVIIIe siècle, Matari s’enfonce dans une forêt enneigée dans l’espoir de trouver la mort. Elle est recueillie par Oboko et son ami Izzi, deux poètes aux tempéraments opposés, qui s’éprennent de la jeune femme. Celle-ci leur apprend qu’elle est poursuivie par Arishi, un violent seigneur auquel elle est promise.
Composé comme un hommage aux Sept Samouraïs de Kurosawa, ce roman promet davantage de spiritualité et de réflexion existentielle. Une nouvelle facette du talent de Rhinehart, qui me rend très curieux.

Badroulboudour, de Jean-Baptiste de Froment

On peut d’ores et déjà remettre un prix à ce livre : celui du titre que les clients écorcheront presque à coup sûr en le demandant en librairie.
Sinon, le saviez-vous ? On doit la découverte et la première traduction française des Mille et Une Nuits à un érudit du XVIIème siècle nommé Antoine Galland.
Antoine Galland, c’est également le nom du héros du deuxième roman de Jean-Baptiste de Froment, mais lui vit à notre époque, et il a d’autres soucis en tête. Fraîchement divorcé, il arrive dans un club de vacances en Égypte, où il se trouve impliqué dans un jeu étrange visant à identifier la femme parfaite parmi les vacanciers.
Une aventure bizarre au cours de laquelle il sera confronté à son célèbre homonyme du passé, dans un jeu de miroirs éclairant sur notre temps.


BILAN


Lectures certaines :
Vent blanc, noir cavalier, de Luke Rhinehart
Badroulboudour, de Jean-Baptiste de Froment

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3 Réponses

  1. Intéressant !

    8 juillet 2021 à 18:53

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