Orchidée fixe de Serge Bramly
Voilà encore un livre qui va me donner du fil à retordre pour écrire la chronique. Au bout de 50 pages, je me suis dit « Mouai, bof. Je ne sais pas si je continue. » J’ai reposé l’ouvrage, en ai lu d’autres, puis j’y suis revenue. Comme si le bandeau avec l’extrait de l’oeuvre de Marcel Duchamp, Etant donnés, 1° La chute d’eau, 2° Le gaz d’éclairage, m’appelait. Et j’avoue que je me suis laissée prendre au jeu. Pas au niveau de l’écriture, qui ne me plaît pas tant que cela, mais à l’histoire.
Serge Bramly raconte l’histoire d’un Américain obsédé par Duchamp, une famille écartelée entre plusieurs pays et des vies chamboulées par une seule chose, l’Art, en la personne de Marcel Duchamp. Dans ce roman, on passe du Maroc à la France, d’Israël aux Etats-Unis au gré des péripéties des protagonistes, Tobie, l’universitaire chevronné, Makhlouf dit René, le majestueux arrière-grand-père, Daniel, le grand-père vieux loup de mer à qui on ne la fait pas et Nina, la jeune et naïve narratrice, sans parler bien sûr, d’Henry Robert Marcel Duchamp, qui est l’un des artistes les plus importants du XXe siècle. Il y tient un rôle important puisqu’accueilli en 1942 à Casablanca dans la famille Zafrani, dans l’attente de son départ vers les Etats-Unis.
L’auteur a eu une très belle idée et tient son lecteur en haleine (sauf peut-être le début qui m’a paru long à mettre en place), distillant par-ci par-là des informations qui bâtissent peu à peu les fondations de ce livre. Orchidée fixe est un roman sympathique, qui se laisse volontiers lire à la terrasse d’un café.
Orchidée fixe de Serge Bramly
Editions JC Lattès, 2012
9782709633369
286p., 18€
Un article de Clarice Darling.
A la terrasse d’un café, sans plus.
27 août 2012 à 08:00