De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles, de Jean-Michel Guenassia

Après avoir été très enthousiaste lorsque j’ai découvert Jean-Michel Guenassia il y a quelques années avec son Club des Incorrigibles Optimistes, je me réjouissais de voir débarquer les suivants. Il y a eu La vie rêvée d’Ernesto G., pas mal, Trompe-la-Mort, qui m’a laissée perplexe, et La valse des arbres et du ciel que je ne me rappelle même plus avoir lu (et pourtant si).
Avec De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles, j’ai été tout de suite sceptique. Le titre… La mode est aux titres à rallonge, mais est-ce vraiment bien de succomber à la mode ? Et puis, évoquer David Bowie, même pas deux ans après sa mort, comme par hasard…
Bref, ce dernier opus se lit très vite, car Jean-Michel Guenassia a toujours cette écriture sympathique et agréable que j’aime à retrouver. Mais là n’est pas le problème. Le problème, c’est le fond, pas la forme.
Le protagoniste du roman est un jeune homme, Paul, 17 ans, tellement efféminé qu’on le prend souvent pour une fille. Il ne cherche pas à lever l’ambiguïté, au contraire, il adore ça.
Il vit avec ses deux mères, Léna, tatoueuse professionnelle et nana au franc-parler, qui ne s’en laisse pas compter et Stella, tenancière d’un bar-restaurant branché, réservé exclusivement aux lesbiennes.
Paul a arrêté ses études, il écume les petits boulots de testeurs de restaurant et pianiste au bar de sa mère le soir. Une vie pleine d’interrogations mais qui lui convient comme ça. Pour le moment.
Et puis… et puis je ne sais plus l’élément qui fait que le roman se met en marche. Il y a des personnages qui surgissent d’un peu partout, qu’on retrouve à un moment ou non, Alex, Yamina, Hilda, la famille de Léna… Ça vient de nulle part et ça manque d’approfondissement, l’histoire est bancale, la fin aberrante et j’enrage.
J’enrage parce que Guenassia a un don pour donner vie à ses personnages. Il sait les faire parler, les faire évoluer et on sent qu’il aime ses héros. Mais l’histoire dans laquelle ils évoluent est inexistante. On referme le livre en se disant « tout ça pour ça ? »
Quel dommage, vraiment, quel dommage. Je rêve que M. Guenassia reprenne le temps d’écrire un roman où l’histoire nous touche tout autant que les héros. J’espère qu’il y parviendra dans son prochain livre !
De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles, de Jean-Michel Guenassia
Éditions Albin Michel, 2017
ISBN 978-2-226-39913-7
327 p., 20€
Un article de Clarice Darling.
A première vue : la rentrée Sabine Wespieser 2017

Comme l’année dernière, Sabine Wespieser aligne trois auteurs sur la ligne de départ, deux Françaises (oui, que des dames) et un Indonésien. Trois écrivains déjà publiés par cette formidable petite maison, qui confirme sa solidité, sa régularité et son sens de la prise de risque littéraire. Même si cela peut malheureusement déboucher sur un échec…
DÉBOUSSOLÉ : Point cardinal, de Léonor de Récondo (lu)
La jeune romancière poursuit son travail d’exploration en matière d’identité sexuelle et personnelle. Après Amours, où elle narrait la passion au début du XXème siècle entre une femme de la bourgeoisie provinciale et sa servante, voici qu’elle aborde la question de la transsexualité. Après avoir mené des années de vie tranquille avec son épouse et leurs deux enfants, Laurent se travestit et découvre qu’il se sent mieux dans ces atours féminins. Commence alors le long chemin de la révélation et de l’acceptation…
Léonor de Récondo est sûrement sincère et pleine de bonnes intentions, mais son traitement de ce sujet paraît au final trop enthousiaste et angélique pour être crédible. Une relative déception.
PILIERS DE LA TERRE : Climats de France, de Marie Richeux
Climat de France, c’est le nom d’un bâtiment construit par Fernand Pouillon à Alger. En le découvrant en 2009, Marie est saisie d’un bouleversement qui la renvoie à son enfance, incarnée par l’immeuble où elle grandi à Meudon-la-Forêt, conçu par le même architecte. Entre ces deux lieux, entre ces différentes époques, elle se met alors à tisser des liens au fil de différentes histoires qui se répondent. C’est l’un des nombreux romans où il sera question d’Algérie en cette rentrée, par un effet de concomitance qui, pour une fois, ne répond à aucune célébration particulière.
WALKING DEAD : Les Belles de Halimunda, d’Eka Kurniawan
(traduit de l’indonésien par Étienne Naveau)
Une femme sort de sa tombe 21 ans après sa mort, et traverse la ville d’Halimunda, où elle exerça le plus vieux métier du monde, pour retrouver la dernière de ses quatre filles. Après avoir mis au monde les trois premières, dont la beauté sidérante leur avait valu de nombreuses souffrances, Dewi Ayu avait émis le vœu que sa dernière-née fût laide. Elle avait été exaucée, mais cela n’empêche pas la jeune femme d’être courtisée par un homme mystérieux – et c’est cet événement qui convainc Dewi de revenir d’entre les morts.
En remontant le temps, c’est l’occasion de parcourir un siècle d’histoire indonésienne, de la domination néerlandaise à l’indépendance en passant par la terrible dictature de Soeharto. Deuxième roman de Kurniawan à paraître en France, après L’Homme-Tigre, mais son premier dans l’ordre d’écriture.
A première vue : la rentrée Albin Michel 2015
Ils sont dix cette année à se présenter sous les couleurs des éditions Albin Michel : sept romans français et trois étrangers. A première vue, pas forcément de quoi bouleverser la rentrée littéraire (comme chez l’ensemble des éditeurs), mais quelques rendez-vous intéressants sont à espérer néanmoins, entre arrivées de transfuges prestigieux, incontournables (coucou Amélie !), projets inattendus et gros morceaux, avec une nette prédominance de sujets de société.
AMÉLIE WILDE : Le Crime du comte Neville, d’Amélie Nothomb (lu)
Vieil aristocrate belge sur le point de vendre son château familial, le comte Neville apprend qu’il va tuer l’un de ses invités au cours de la fête qu’il s’apprête à y donner. Sa fille adolescente, prénommée Sérieuse, lui propose une solution aussi audacieuse que terrible… Inspirée par le Crime de Lord Arthur Savile d’Oscar Wilde, Amélie Nothomb signe une fantaisie pétillante, bien dans son style quoique assez sage au final.
QUATRE-MAINS TRANS-MARITIME : Monarques, de Sébastien Rutés & Juan Hernandez Luna
En 1935, Augusto, un affichiste mexicain, entame une correspondance involontaire avec Jules Daumier, jeune Français coursier à L’Humanité. Le second entreprend alors de rechercher Loreleï, jeune femme dont le premier est éperdument amoureux, et qui semble avoir disparu. Quelques dizaines d’années plus tard, les petits-fils d’Augusto et Jules poursuivent l’échange… Après la mort précoce en 2010 de Juan Hernandez Luna, Sébastien Rutés a poursuivi et achevé seul ce projet original de roman épistolaire à quatre mains.
VIOLENCE DES ÉCHANGES EN MILIEU TEMPÉRÉ : Ressources inhumaines, de Frédéric Viguier
Ce premier roman d’un auteur de théâtre suit le parcours d’une jeune femme quelconque au sein d’un hypermarché, qui gravit les échelons de simple stagiaire à chef de secteur, donnant ainsi un sens à sa vie. Jusqu’au jour où son statut est menacé par l’arrivée d’une nouvelle stagiaire…
VIVE LA SOCIALE : La Brigade du rire, de Gérard Mordillat
Une petite bande de chômeurs kidnappe un journaliste de Valeurs françaises pour le forcer à travailler selon ses propres idées extrémistes (semaine de 48h, smic en berne, travail le dimanche…) Transfuge de Calmann-Lévy, Mordillat propose une comédie sociale féroce et engagée, bien dans son style.
PETIT POUCET CHINOIS : Discours d’un arbre sur la fragilité des hommes, d’Olivier Bleys
En Chine, un homme économise assez d’argent pour racheter la maison familiale, dans le jardin de laquelle sont enterrés ses parents. Mais une compagnie minière essaie de les expulser pour exploiter la richesse du sous-sol.
LIGHT MY FIRE : L’Envers du feu, d’Anne Dufourmontelle
Premier roman d’une psychanalyste réputée, qui met en scène… une psychanalyste (on ne se refait pas). Cette dernière écoute le récit d’un Américain d’origine russe, qui tente de retrouver une femme disparue, tout en luttant contre un rêve obsédant de feu qui parasite ses souvenirs.
NICOLE GARCIA : Méfiez-vous des femmes exceptionnelles, de Claire Delannoy
En découvrant à la mort de son mari que ce dernier avait une fille cachée, une femme s’entoure de ses amies proches pour questionner leurs amitiés et leurs amours. Vous le voyez venir, le film choral avec toutes les actrices françaises qu’on voit toujours à l’affiche dans ce genre d’histoire ?
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DICKENS ITALIEN : Les folles espérances, d’Alessandro Mari
(traduit de l’italien par Anna Colao)
Pour son premier roman, Mari balance un pavé de 1000 pages qui suit quatre personnages, parmi lesquels Garibaldi, dans une quête de liberté et d’amour dans l’Italie du XIXème siècle. On l’attend comme l’une des révélations étrangères de cette rentrée.
TEARS FOR FEARS : Tous nos noms, de Dinaw Mengestu
(traduit de l’américain par Michèle Albaret-Maatsch)
Un jeune Africain fuit l’Ouganda en proie à la guerre civile, y abandonnant son meilleur ami, pour rallier l’Amérique des années 70, où il trouve l’amour. Entre Afrique et Amérique, un roman du déchirement et de la quête d’identité dans des pays qui se cherchent.
INISHOWEN : La Neige noire, de Paul Lynch
(traduit de l’anglais (Irlande) par Marina Boraso)
Après avoir vécu aux États-Unis, un Irlandais revient s’installer en 1945 dans une ferme de son pays avec femme et enfant. La mort accidentelle d’un ouvrier dans l’incendie de son étable le confronte à l’hostilité des autochtones, qui se confond avec la rudesse de la région.
Le Triangle d’hiver, de Julia Deck
Signé Bookfalo Kill
Il y a deux ans, Viviane Elisabeth Fauville, le premier roman de Julia Deck, m’avait conquis par son audace formelle, son ton déjà singulier, et je vous avais donné rendez-vous pour son second livre, cap traditionnellement difficile à franchir, surtout quand la romancière s’est distinguée par son coup d’essai.
Le Triangle d’hiver est-il donc la confirmation attendue ? Eh bien oui !
Sur le fond comme sur la forme, Julia Deck réussit à se renouveler tout en affirmant ce qu’elle avait ébauché dans Viviane… Qu’est-ce qu’on retrouve ? Une héroïne en errance, ici une jeune femme, Mademoiselle, blonde évaporée qui se rêve chic et nonchalante alors qu’elle traîne au Havre ses envies de rien en baskets et anorak argent doublé de fourrure synthétique. Elle décide alors de changer d’identité et de devenir Bérénice Beaurivage, personnage d’écrivain incarné dans un film d’Eric Rohmer par Arielle Dombasle, avec qui Mademoiselle entretient d’ailleurs une certaine ressemblance.
C’est ainsi qu’elle se présente à l’Inspecteur, rencontré par hasard, et qui tombe très vite amoureux d’elle, au point de la traîner derrière lui au gré des chantiers navals, Saint-Nazaire, Marseille, qu’il visite pour son travail. Mais la journaliste Blandine Lenoir, amie de l’Inspecteur, se méfie d’elle…
Bien qu’elle adopte une voix, une structure et un style différents – j’y reviendrai plus loin -, la romancière s’amuse à brouiller nos repères, comme elle le faisait si bien dans son premier opus, pour mieux nous cueillir au final, notre garde mentale abaissée et ouverte à toutes les surprises.
Puis on retrouve le goût de Julia Deck pour les descriptions précises, le nom des rues, les bâtiments, les décors que l’on découvre au gré des pérégrinations de son héroïne. Un cadre dont le réalisme contraste avec le flou qui, de plus en plus au fil des pages, trouble le parcours de Mademoiselle autant que sa recherche d’identité – autre point commun avec Viviane Elisabeth Fauville.
Le ton du Triangle d’hiver cependant n’est pas le même, dans l’ensemble plus léger, souvent délicieusement ironique, aussi vaporeux que son héroïne, sans pour autant exclure une mélancolie insidieuse. Le mélange est délicat, il fait beaucoup pour la grâce du roman. Certaines scènes sont d’une drôlerie exquise (voir le récit des expériences professionnelles de Mademoiselle), d’autres touchantes, ou troublantes.
Quant à la forme, elle paraît de prime abord plus sage, abordant une narration omnisciente à la troisième personne « classique », même si le style inspiré de Julia Deck (son jeu occasionnel sur les parenthèses et les phrases non terminées est superbe) vaut à lui seul le détour littéraire. Sage ? Classique ? C’est pour mieux vous surprendre le moment venu, mes enfants… mais je ne vous en dis pas plus !
Le Triangle d’hiver, de Julia Deck
Éditions de Minuit, 2014
ISBN 978-2-7073-2399-6
175 p., 14€
Méto t.2 : l’Île, d’Yves Grevet
ATTENTION, SPOILER !
Ce deuxième tome de la série Méto étant une suite directe, je suis obligé de dévoiler des éléments de l’intrigue du premier volume et en évoquer notamment la fin.
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Signé Bookfalo Kill
En réussissant à quitter la Maison, Méto et ses amis pensaient avoir fait le plus dur… Grossière erreur. A peine sortis, ils sont obligés de livrer une bataille terrible qui en laisse plus d’un sur le carreau.
Méto reprend conscience quelques heures plus tard, gravement blessé, entravé sur un lit et les paupières cousues, incapable de se souvenir de ce qui s’est passé. Qui les a attaqués ? Où est-il ? Ses amis sont-ils tous morts ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas au bout de ses peines, ni de ses surprises…
Pour rédiger cette chronique, j’avais le choix entre deux options : soit en dire le moins possible, respectant ainsi la volonté de l’auteur de surprendre son lecteur dès les premières pages du livre ; soit détailler davantage les premières péripéties de ce deuxième tome, et ruiner en partie le suspense initial.
Vous l’aurez compris, j’ai donc décidé de me limiter au strict minimum. Comme l’indique le titre, Yves Grevet nous emmène à la découverte de l’île au cœur de laquelle se trouve la Maison, et à la rencontre de ses autres habitants – pas forcément plus aimables que les autres, d’ailleurs.
Méto et ses amis (oui, bon, je vous le concède, Méto n’est pas seul, et quelques figures marquantes du premier tome survivent au début apocalyptique du roman) expérimentent d’autres formes d’asservissement, approfondissent leur apprentissage des responsabilités et des souffrances liées à la vie en société. Petit à petit, ils en apprennent également davantage sur ce qui se passe sur l’île et dans la Maison, ainsi que sur eux-mêmes…
Yves Grevet creuse donc le sillon intelligent qu’il avait entamé dans le premier volume, tout en assurant le même suspense et la même maîtrise narrative – avec le même style minimaliste. Cela fonctionne tout aussi bien, et on n’a qu’une envie… Mais oui, se plonger dans le tome 3, pour enfin (?) tout savoir !
A suivre encore une fois, donc.
Méto t.2 : L’Île, d’Yves Grevet
Éditions Syros, 2009
ISBN 978-2-7485-0786-7
247 p., 16€
Le Passager, de J.-C. Grangé
Signé Bookfalo Kill
Pour une fois, je vais déroger à la règle tacite du blog et évoquer un grand nom du best-seller : Jean-Christophe Grangé, poids lourd du thriller français, à qui je dois en bonne partie d’avoir commencé à m’intéresser au polar contemporain.
Psychiatre à Bordeaux, Mathias Freire se voit confier un patient très particulier : un géant “de près de deux mètres pour plus de 130 kilos”, frappé d’une telle amnésie qu’il est incapable de donner jusqu’à son nom. L’homme a été retrouvé dans un cabanon de maintenance de la gare Saint-Jean, serrant dans ses mains une clef à molette et un annuaire de l’année 1996, tous deux tachés d’un sang inconnu.
Dans le même temps, Anaïs Chatelet, jeune et ambitieuse capitaine de police, hérite de ce qu’elle considère comme une affaire de rêve : “un vrai meurtre, dans les règles de l’art, avec rituel et mutilations.” Le corps d’un toxico a été retrouvé à la gare Saint-Jean, sévèrement abîmé – et coiffé d’une tête de taureau…
…et tout ceci n’est que le début. Le nouveau Grangé pèse en effet 749 pages. C’est son plus gros roman à ce jour – et, bon, allez, pas la peine de chercher à battre le record, c’est déjà bien suffisant comme ça.
En même temps, je ne vais pas faire la fine bouche. Ceux qui aiment le pape du thriller français seront, je pense, contents du neuvième opus de leur chouchou : c’est un bon Grangé, bien meilleur en tout cas que sa précédente production, La Forêt des Mânes, qui avait laissé nombre de ses lecteurs sur place, cloués de déception.
Cette fois, la brique s’effeuille vite et bien. Le romancier ne se révolutionne pas et compile les ingrédients qui ont fait son succès : chapitres courts, écriture sèche et dynamique, intrigues parallèles qui finissent par se croiser et se compléter, meurtres rituels (ici influencés par la mythologie), personnages torturés et en marge, qui n’hésitent pas à franchir les limites et à se mettre en danger pour découvrir le fin mot de l’histoire.
Tout y est et ça fonctionne, grâce notamment à une intrigue sur le phénomène psychologique des “voyageurs sans bagage”, des individus qui, à la suite d’un choc violent, oublient tout de leur vie passée et se reconstruisent une identité complètement neuve. Grangé l’exploite habilement – vous verrez comment, impossible d’en dire plus sans pourrir le plaisir de lecture.
On n’évite cependant pas les facilités usuelles, enfoncements de portes ouvertes et autres raccourcis improbables, propres à JCG. Rien de grave… à moins qu’à force, on y soit habitué ?
Quant à la fin – point faible récurrent de l’auteur –, si elle n’atteint pas le degré zéro de la résolution minant certains de ses romans précédents, elle traîne un peu en longueur avant de céder à l’ultra-spectaculaire… Pas de quoi non plus hurler à l’imposture (rien à voir avec Le Concile de pierre, par exemple.)
Sans égaler ses meilleurs romans (Les Rivières pourpres, L’Empire des Loups et Le Vol des cigognes – classement purement subjectif, bien entendu), voilà donc un Grangé de bonne facture, prenant et efficace.
Je dois avouer que, lassé par le thriller et ses (grosses) ficelles, j’attends désormais plus du polar, d’où mes légères réserves…
Mais, objectivement, amateurs du genre et fans de JCG, n’hésitez pas, ce Passager a tout pour vous embarquer !
Le Passager, de Jean-Christophe Grangé
Éditions Albin Michel
ISBN 978-2-226-22132-2
749 p., 24,90€