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À première vue : la rentrée Julliard 2020

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Toute petite rentrée chez Julliard ! Certes, l’éditeur n’a pas pour habitude de jouer large, mais cette année, avec deux romans seulement et pour la première sous la direction de Vanessa Springora, la maison fait preuve d’une grande modestie. Tout en remodelant sa maquette de couverture, et en comptant sur sa figure de proue pour faire de cette rentrée un succès commercial, ce qui est somme toute assez logique, surtout cette année.


Intérêt global :

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Yasmina Khadra - Le sel de tous les oublisLe sel de tous les oublis, de Yasmina Khadra

La silhouette inimitable de Don Quichotte orne la couverture du livre. Encore une réécriture, à la manière de ce que propose Salman Rushdie dans cette même rentrée ? Sur le papier, pas vraiment, même s’il est bien question ici d’un voyage initiatique en quête d’identité et de vérité sur soi-même. Cet explorateur en errance, c’est Adem, qui quitte tout, à commencer par son métier d’instituteur et ses élèves, après que sa femme l’a également quitté. Ses pérégrinations lui font multiplier des rencontres étonnantes, le renvoyant tant bien que mal à la possibilité d’une rédemption.

Maylis Adhémar - Bénie soit SixtineBénie soit Sixtine, de Maylis Adhémar

Mine de rien, il faudra rester attentif à ce premier roman, dont le sujet piquant pourrait bien en agacer certains, et donc faire causer ici et là. Sixtine, au prénom évocateur, est une jeune femme qui vit sa foi catholique avec sérénité. Lorsqu’elle rencontre Pierre-Louis, elle croit trouver son âme sœur. Cependant, à peine le mariage célébré, le rêve se fissure. La nuit de noces est éprouvante, et la conception de l’héritier très attendu tourne à l’épreuve insurmontable. Petit à petit, Sixtine prend conscience de la manière dont sa mari et la famille de ce dernier conçoivent la religion…
Un livre qui dénonce l’extrémisme religieux en adoptant le point de vue d’une jeune femme elle-même catholique, voilà qui est courageux, et devrait offrir une réflexion pertinente, loin des clichés et de tout manichéisme. En tout cas, c’est à souhaiter.

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A première vue : la rentrée Julliard 2018

Encore une petite rentrée (merci merci !), chez Julliard cette fois, où le nouveau roman de Yasmina Khadra domine le trio de nouveautés à paraître et promet de faire parler de lui par son sujet brûlant. Pour le reste…

Khadra - KhalilPOURQUOI ? : Khalil, de Yasmina Khadra
Vendredi 13 novembre 2015. L’équipe de France de football joue dans son enceinte du Stade de France. Aux terrasses de Paris, les gens profitent de la douceur exceptionnelle de cette fin d’automne, en ignorant qu’une mort brutale et aveugle s’apprête à faucher un trop grand nombre d’entre eux. Quelque part, dans les coulisses du drame, Khalil attend son heure, une ceinture d’explosifs autour de la taille. Comment en est-il arrivé là ?
C’est à ce défi extrême, essayer de comprendre le cheminement et les motivations réelles d’un kamikaze, que Khadra tente de répondre ici. Un pari littéraire risqué, même si le romancier algérien a déjà abordé ce sujet dans le très réussi L’Attentat. Sauf que cette fois, au lieu du conflit israélo-palestinien, c’est de la France dont il est question, de nos blessures et de nos peurs.

Nesnidal - La purgeLA CRÈME DE LA CRÈME : La Purge, d’Arthur Nesnidal
Ce premier roman nous plonge dans l’enfer des classes préparatoires littéraires, les fameuses hypokhâgnes, en nous proposant la vision révoltée d’un étudiant confronté à l’élitisme organisé, au sadisme ritualisé de professeurs arrogants et imbus de leur pouvoir autant que de leur savoir, à la concurrence sauvage des élèves… La découverte d’un milieu sans doute méconnu du plus grand nombre.
(Bon, après, j’ai moi-même fait une hypokhâgne et je n’en suis pas mort, pas plus que je n’y ai tué quiconque. En même temps, ce n’était pas tellement mon truc, alors j’ai arrêté au bout d’un an pour m’amuser en fac de lettres. C’était beaucoup plus reposant, j’avoue.)

Robert - Sujet inconnnuMON ROI : Sujet inconnu, de Loulou Robert
Une histoire d’amour qui tourne mal, « dans un style brut et très contemporain », dit l’éditeur dans sa présentation. Pas mieux.


On lira peut-être :
Khalil, de Yasmina Khadra



A première vue : la rentrée Julliard 2015

Du côté des éditions Julliard, on est plutôt en mode poids lourds pour cette rentrée 2015, puisque deux des trois auteurs présentant un roman dès le 20 août s’appellent Yasmina Khadra et Philippe Jaenada , grands noms de la maison. Anne Akrich, leur comparse féminine, née en 1986 et dont c’est le premier roman, ne sera pas de trop pour amener un peu de fraîcheur, même si les romans de ses illustres collègues présentent de solides arguments pour qu’on s’y intéresse.

Khadra - La Dernière nuit du RaïsLE CHANT DU BOURREAU : La Dernière nuit du Raïs, de Yasmina Khadra
On parlera forcément beaucoup de ce roman à la rentrée. D’abord parce que c’est Khadra, suivi par un large public. Ensuite pour son sujet, les dernières heures de Kadhafi, relatées dans un roman qui est l’occasion d’un retour sur la vie du dictateur libyen. Comme dans l’Attentat ou les Hirondelles de Kaboul, Khadra attaque à nouveau de front un sujet politique brûlant. On l’espère aussi brillant.

Jaenada - La Petite femelleJE VOUS RÉÉCRIS DANS LE NOIR : La Petite femelle, de Philippe Jaenada
Fait rare, le même fait divers lointain aura été traité par deux écrivains différents la même année. Après Jean-Luc Seigle en janvier dans Je vous écris dans le noir, Jaenada s’intéresse à Pauline Dubuisson, coupable du meurtre de son amant en 1953, et dont l’histoire inspira un film de Clouzot, La Vérité. Seigle ayant réussi un roman beau et sobre sur le sujet, on attend le plus fantaisiste Jaenada au tournant.

Akrich - Un mot sur IrèneLATEX : Un mot sur Irène, d’Anne Akrich
Premier roman d’une jeune femme de 29 ans, ce livre part de la mort d’une universitaire renommée, ayant tendance à emmener ses étudiantes dans son lit, et que l’on retrouve morte dans une chambre d’hôtel de New York à côté d’une poupée gonflable. Le mari d’Irène, frustré et gagné par la folie, raconte cette histoire. Ca va être chaud bouillant.


A première vue : la rentrée littéraire Julliard 2013

Un petit tour rapide chez Julliard, qui se joint à la rentrée 2013 avec trois noms connus de son catalogue. Pas de surprise, mais au moins un projet excitant sur les trois.

Jaenada - SulakGENTLEMAN-CAMBRIOLEUR : Sulak, de Philippe Jaenada
Connu pour ses romans drolatiques et plus ou moins autobiographiques, Philippe Jaenada surprend en s’intéressant à Bruno Sulak, un émule de Spaggiari qui braquait des banques sans arme ni violence, et fascinait les foules au début des années 80 par son charme et son culot. Annoncée comme un roman patchwork, voici la seule curiosité de la rentrée Julliard.

ALGÉRIE : Les anges meurent de nos blessures, de Yasmina Khadra
Le destin d’un homme né dans l’Algérie des années 20, entre son ascension fulgurante dans le monde de la boxe et sa passion des femmes. Du Khadra en mode grande fresque sentimentale, qui devrait trouver son public, comme à son habitude.

LOVE, LOVE, LOVE : Vertiges, de Lionel Duroy
Le narrateur réfléchit à ses échecs sentimentaux, ce qui le fait repenser à son enfance.
Sans commentaire.