Ombres et soleil, de Dominique Sylvain
Signé Bookfalo Kill
Arnaud Mars, l’ex grand patron de la Crim’ en fuite depuis quelques mois, est retrouvé mort sur le toit d’une maison en construction à Abidjan. Très vite, tout accuse le commandant Sacha Duguin, son ancien adjoint, que tout le monde savait ulcéré par ce qu’il avait découvert sur son supérieur. Mais Lola Jost ne l’entend pas de cette oreille : pas question de croire son ami coupable d’un tel meurtre. L’ancienne commissaire à la retraite en profite pour s’extirper de la dépression qui la plombe depuis le retour aux Etats-Unis de son amie américaine, la flamboyante Ingrid Diesel.
Son enquête, quasi seule contre tous, va l’amener à soulever le voile de complexes affaires d’État, entre terrorisme et manipulations politiques à tous les niveaux – et à courir bien des dangers…
Dominique Sylvain aime les intrigues chevelues et rocambolesques, et elle ne s’en cache pas, se disant même incapable de concevoir ses histoires avec plus de simplicité. Réussir à les rendre aussi passionnantes qu’intelligibles n’est pas la moindre de ses qualités. Le résumé que j’ai fait ci-dessus d’Ombres et soleil est extrêmement parcellaire, et en même temps, je préfère vous laisser le plaisir de vous perdre dans les ramifications d’un récit foisonnant de détails, de rebondissements et de personnages, composantes d’un polar parfaitement maîtrisé de bout en bout, en plus d’être superbement écrit.
Ombres et soleil, à vrai dire, n’a qu’un seul défaut : c’est la suite directe de Guerre sale, paru en 2011. Si l’on peut dévorer sans problème ce nouvel opus pour lui-même, il vaut mieux pour tout comprendre avoir lu le précédent, dont nombre d’éléments sont rappelés, et donc dévoilés ici.
Sinon je veux absolument souligner la progression remarquable de Dominique Sylvain, flagrante dans ce roman. Si les premiers titres de la série mettant en scène l’inénarrable duo Jost-Diesel (Passage du Désir, La Fille du Samouraï, Manta Corridor et l’Absence de l’Ogre) étaient déjà réussis, ils jouaient davantage la carte de l’humour et des situations décalées, s’inscrivant en cela parfaitement dans la ligne éditoriale de Viviane Hamy, qui publie aussi sa « cousine » littéraire Fred Vargas.
Depuis Guerre sale, Dominique Sylvain teinte ses histoires d’une noirceur salutaire, ainsi que d’une conscience sociale et politique qui garantit davantage de profondeur à son œuvre, sans rien sacrifier à la joie de retrouver ses héroïnes déjantées, aussi improbables qu’attachantes, ainsi qu’au plaisir de rencontrer de nouveaux personnages tout aussi forts. Elle s’intéresse particulièrement à la Françafrique, vaste sujet s’il en est, dont on ne cesse de débusquer de vilains secrets ; une matière première de qualité pour une auteure de polar concernée par le monde qui l’entoure, ce dont elle fait la démonstration avec brio dans ce diptyque remarquable.
Bref, à ceux qui pensent (naïvement) que Dominique Sylvain n’est que la « petite soeur pauvre » de Fred Vargas, détrompez-vous, c’est une romancière à part entière, avec son univers et ses préoccupations, ses personnages emblématiques et son style vivant et inspiré. Et à ceux qui ne la connaissent pas encore, un seul conseil : FONCEZ !
Ombres et soleil, de Dominique Sylvain
Éditions Viviane Hamy, 2014
ISBN 978-2-87858-592-6
295 p., 18€
A noter : Guerre sale vient simultanément de paraître en poche aux éditions Points (978-2-7578-3021-5, 329 p., 7,60€). Aucune excuse, donc, pour ne pas découvrir Dominique Sylvain !
La Fille de mon meilleur ami, d’Yves Ravey
Signé Bookfalo Kill
J’ai découvert l’année dernière Yves Ravey, auteur discret mais talentueux publié aux éditions de Minuit, avec l’excellent Un notaire peu ordinaire. N’ayant pas encore eu le temps de m’intéresser à ses livres précédents, j’ai donc été heureux de le voir revenir dès cette année avec un nouveau roman, La Fille de mon meilleur ami.
Malheureusement, je dois l’avouer d’emblée, le résultat n’est pas à la hauteur de mes attentes.
La Fille, c’est Mathilde, jeune femme perturbée, qui a passé plusieurs années en asile psychiatrique et a tendance à abuser de médicaments et d’alcool. Son père, Louis, membre de la Légion Étrangère, la confie à son meilleur ami, William, juste avant de mourir de suite de terribles blessures subies au front. Et c’est ainsi que William, narrateur de l’histoire, se retrouve embarqué dans un drôle de périple : mère dépossédée de son fils parce qu’elle était incapable de s’en occuper, Mathilde le supplie de l’aider à aller voir le petit garçon puis à le rencontrer, en dépit de l’interdiction judiciaire qui la frappe.
L’objectif n’est déjà pas aisé à atteindre en soi, mais William ayant ses propres problèmes, l’affaire va rapidement se compliquer…
Dès le début de ma lecture, j’ai senti que le charme n’allait pas opérer aussi bien que la première fois. Question de style, laborieux, creux, manquant de fluidité. Question d’intrigue aussi, qui tarde à décoller, et qui ne se complexifie progressivement que pour devenir trop compliquée, ou plutôt emberlificotée – manière de dire qu’Yves Ravey semble avoir peiné à avoir tricoté une histoire convaincante.
Au cœur du roman, j’ai pourtant été pris par certaines révélations bien amenées, certains rebondissements prometteurs. Mais le soufflé n’a pas tardé à retomber, faute de rythme et de réels enjeux. A la différence d’Un notaire peu ordinaire, où la tension s’instaurait peu à peu mais d’une manière inexorable jusqu’à la fin, il manque à ce roman l’énergie sombre et le sens du suspense qui auraient pu le transfigurer.
Manque l’envie, également, de s’attacher à des personnages tous assez antipathiques ; même si c’est voulu, il leur fait défaut le petit quelque chose qui aurait pu nous lier à leur sort. Paradoxalement, on aimerait bien qu’ils arrivent à leurs fins ; et en même temps, les moyens qu’ils emploient, la manière dont Ravey les anime nous détachent trop d’eux pour que cela fonctionne.
Du coup, la fin, pourtant d’une cruelle logique assumée, manque de percutant, et j’ai refermé le roman avec le sentiment décevant d’avoir raté un rendez-vous intéressant. Dommage, mais je me console en songeant que l’œuvre d’Yves Ravey est déjà conséquente, et qu’elle recèle probablement d’autres pépites. On verra ça prochainement !
La Fille de mon meilleur ami, d’Yves Ravey
Éditions de Minuit, 2014
ISBN 978-2-7073-2381-1
156 p., 14€
Ils vivent la nuit, de Dennis Lehane
Signé Bookfalo Kill
Le respect de la justice n’est pas forcément héréditaire. Fils et frère de policier, Joe Coughlin rompt la tradition familiale dès son plus jeune âge et, à vingt ans, il s’efforce de se faire une place dans la pègre de Boston, alors que la Prohibition bat son plein. Malheureusement, s’attaquer au tripot clandestin d’Albert White, l’une des figures du milieu, et séduire Emma Gould, la maîtresse de ce dernier, ne sont pas les meilleurs moyens d’y arriver. Après un braquage qui tourne mal et cause la mort de trois policiers, Joe est balancé et se retrouve en prison.
C’est là, dans l’enfer du pénitencier de Charlestown, que le jeune homme fait une rencontre décisive : Maso Pescatore, vieux truand qui fait sa loi entre les murs et continue à diriger à distance son empire, concurrent de celui de White. En le prenant sous son aile, le caïd va enfin lancer Joe sur la voie dont il rêve – parsemée d’embûches et de menaces, certes, mais aussi promesse d’une vie éclatante, où l’amour va s’inviter par surprise…
Pour Dennis Lehane, il y a trois écoles. Soit vous connaissez déjà le bonhomme, vous en êtes donc probablement fan (difficile de faire autrement une fois qu’on y a goûté), et je n’aurai pas besoin de dire grand-chose pour vous convaincre de vous ruer sur son nouvel opus. Soit son nom ne vous dit rien, mais celui de certaines de ses œuvres, adaptées avec éclat au cinéma, si : Mystic River (par Clint Eastwood), Shutter Island (par Martin Scorsese) ou Gone Baby Gone (par Ben Affleck), c’est lui.
Soit, enfin, vous ignorez tout de Lehane, auquel cas laissez-moi vous dire une chose : vous avez la chance de pouvoir découvrir encore l’un des plus grands auteurs américains contemporains de polar.
Ils vivent la nuit est une fausse suite de ce qui est, à mon avis, son plus immense chef d’oeuvre : Un pays à l’aube, paru en 2009 en France. Suite, parce qu’on y poursuit l’histoire de la famille Coughlin – même si Un pays à l’aube était centré sur Danny, le frère aîné de Joe, et que ce dernier n’était alors qu’un gamin de 13 ans et un personnage secondaire. Fausse, parce que hormis ce point de raccord, les histoires des deux livres ne sont pas connectées, et on peut donc lire Ils vivent la nuit de manière indépendante sans aucun problème de compréhension.
Fausse suite également, parce qu’Un pays à l’aube tirait vers le roman historique, alors qu’Ils vivent la nuit ramène Lehane dans le genre noir. C’est même à l’un des canons de la discipline que s’attaque le romancier, puisque ce livre est un pur roman de gangsters, avec tous ses codes et ses ingrédients caractéristiques (femmes fatales ou de caractère, truands hauts en couleur, alcool qui coule à flot, armes en tous genres, trafics, trahisons, alliances, jalousies, et beaucoup de morts semés sur les routes…) Il nous plonge dans une Amérique familière, celle de la Prohibition dans les années 20, mais aussi celle de la crise, après le krach de 1929 – offrant plus d’une fois une résonance troublante avec l’Amérique et le monde d’aujourd’hui.
Bien qu’enchâssé dans ce cadre précis, le talent de Lehane ne se nécrose pas pour autant. Comme avec Mystic River, sommet du roman noir dans les règles de l’art, ou Un pays à l’aube, superbe fresque historique et familiale, vous avez l’impression dès les premières pages d’Ils vivent la nuit de lire un classique instantané. La maîtrise du romancier en terme de narration et de rythme est époustouflante, son sens des dialogues qui tuent intact, son art pour créer des personnages forts, complexes et marquants toujours aussi impressionnant. Entre passages obligés et surprises personnelles à l’auteur, l’histoire déroule son récit avec fluidité, sans temps mort ni baisse de régime, jusqu’à une fin d’une cruauté douce-amère assumée et digne.
Dennis Lehane est sans doute l’un des rares auteurs contemporains à pouvoir signer un roman de gangsters aussi authentique, sans sombrer dans la parodie, en y apposant sa patte et sa modernité. S’il n’a pas la puissance dévastatrice d’Un pays à l’aube (dont le final exceptionnel paraît insurpassable), Ils vivent la nuit aligne tout de même quelques très grandes scènes et, dans son ensemble, ajoute une pièce aussi solide que légitime à l’édifice du genre.
Il entraîne aussi pour la première fois son auteur loin de sa ville de Boston, théâtre de tous ses romans jusqu’à présent. Un changement d’air à Tampa, en Floride, puis à Cuba, plein de chaleur – dans tous les sens du terme -, qui fait aussi beaucoup pour le plaisir renouvelé que l’on prend à dévorer ce nouvel opus.
Fan, vaguement familier ou novice de l’univers de Lehane, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire. Foncez sur ce très bon roman et vivez quelques nuits inoubliables en compagnie de ses sombres héros…
Ils vivent la nuit, de Dennis Lehane
Traduit de l’américain par Isabelle Maillet
Éditions Rivages, coll. Thriller, 2013
ISBN 978-2-7436-2461-3
527 p., 23,50€
No more Natalie, de Marin Ledun
Signé Bookfalo Kill
Quel destin que celui de Natalie Wood ! Révélée dans la Fureur de vivre, actrice chez John Ford, Nicholas Ray ou Elia Kazan, sacralisée par son interprétation de Maria dans West Side Story, elle finit d’entrer dans la légende à cause des circonstances de sa mort.
Le 29 novembre 1981, elle tombe du Splendour, le yacht où elle se trouvait en compagnie de son mari Robert Wagner et de leur ami Christopher Walken, et se noie. Jugée accidentelle au terme de l’enquête, cette disparition tragique suscite encore des doutes aujourd’hui, surtout que le corps de la comédienne portait des ecchymoses incompatibles avec le résultat d’une simple chute à la mer.
Marin Ledun s’empare de ce mystère et met en scène les acteurs du drame, sous leur véritable nom, avec une précision troublante dans la relation des événements. Sans complexe, il s’aide de la fiction pour boucher les trous laissés par l’enquête et livre sa version des faits, en ayant toujours en tête qu’il écrit un roman (ou, pour être précis, une novella). Car, si tout semble terriblement véridique dans son histoire, c’est bien en romancier que Marin se livre, et non pas en journaliste décidé à lâcher le scoop de l’année.
Pour cela, il s’appuie sur un style peut-être plus classique qu’à son habitude, mais d’une maîtrise et d’une fluidité impeccables. La noirceur est toujours au rendez-vous, surtout dans la manière dont il traite ce qui est finalement le véritable sujet du texte : l’envers du décor hollywoodien, sa violence, sa corruption – par la drogue, l’argent, les trafics et les mauvaises fréquentations ; ses jalousies également, et sa course effrénée à la gloire, quelle qu’en soit le prix.
Personne n’en sort grandi, ni Robert Wagner – dont la réputation, déjà vacillante à l’époque, est restée entachée d’un soupçon ineffaçable -, ni Christopher Walken, décrit en jouisseur vulgaire, coureur plus que séducteur, manipulateur et égoïste.
No more Natalie est un petit texte triste et cruel, qui laisse un goût amer dans la bouche – car, une fois achevée sa lecture, on réalise à quel point l’humanité est fragile et prompte à la destruction ou à l’auto-destruction. Un authentique constat de roman noir, dressé avec brio par un Marin Ledun toujours aussi brillant.
No more Natalie, de Marin Ledun
Éditions in8, collection Polaroïd, 2013
ISBN 978-2-36224-035-5
85 p., 12€
Triple Crossing, de Sebastian Rotella
Signé Bookfalo Kill
Aujourd’hui, la frontière américano-mexicaine n’a rien à envier au Mur de Berlin de la grande époque. Tous les jours, des dizaines de Mexicains tentent de franchir la Ligne, cette barrière de barbelés, de grillages et de murs qui séparent les deux pays. Et tous les jours – toutes les nuits surtout -, la Patrouille frontalière américaine repousse les aspirants migrants.
Membre de l’équipe de nuit de la Patrouille, Valentin Pescatore tente de faire son travail au mieux, avec autant d’humanité que possible. Mais un soir, sous le coup de la colère, il commet l’irréparable en franchissant la frontière pour poursuivre un passeur jusque chez lui, en territoire mexicain. Passible de sanctions sévères pour ce grave manquement aux règles, il est obligé de collaborer avec Isabel Puente, responsable d’un service américain de lutte contre la corruption, ainsi qu’avec Leo Mendez, chef du groupe Diogène qui tente de mener le même combat au Mexique.
La mission de Valentin : infiltrer une famille de narco-trafiquants particulièrement redoutable. Une tâche d’autant plus dangereuse et complexe quand on est un jeune homme impulsif, susceptible de se laisser tenter par une vie de pouvoir, de violence et de richesses faciles…
Triple Crossing a un défaut, un seul, aussi vais-je l’évacuer tout de suite et on n’en parlera plus : c’est son titre. « Triple Crossing », c’est la « triple frontière » où se rejoignent le Brésil, le Paraguay et l’Argentine, qui tend à devenir un très haut lieu de la criminalité internationale et dont il est largement question dans le roman. Je ne crois pas être un ayatollah de la langue française, au contraire, mais traduire ici le titre lui aurait fait gagner en clarté sans rien lui faire perdre de sa puissance ni de son sens. En revanche, l’expression n’étant pas consacrée, je ne comprends pas pourquoi l’avoir conservée en anglais.
Dommage, mais passons.
Passons, oui, parce que pour le reste, ce premier roman de l’Américain Sebastian Rotella est une immense réussite. Le genre de thriller qui m’enthousiasme, parce qu’il réussit l’amalgame fragile entre action, efficacité et traitement complet de sujets de fond. En bref, Rotella, journaliste expérimenté, spécialiste des questions d’immigration, de crime organisé et de terrorisme, a parfaitement compris comment faire pour emballer ses thèmes de prédilection dans un suspense de haut vol. Citons les références, pour ceux à qui cela parlera : Traffic, le film de Steven Soderbergh, ou la Griffe du chien, monument polardesque du genre signé Don Winslow, auquel Rotella n’a néanmoins pas grand-chose à envier.
L’auteur de Triple Crossing est hyper documenté, inutile d’insister là-dessus. Ce qu’il faut saluer, c’est la réussite romanesque de son entreprise. Être compétent, c’est bien, encore faut-il savoir utiliser la matière dont on dispose. Sebastian Rotella y parvient avec une maestria époustouflante. De bout en bout, on suit l’immersion périlleuse de Valentin Pescatore en partageant les peurs, les doutes, les inquiétudes de ceux qui tentent de manipuler ou d’utiliser ce drôle de pantin récalcitrant – héros tourmenté, hésitant, instinctif et impulsif, sans cesse sur le fil, l’une des grandes réussites de ce roman. Les autres personnages sont aussi crédibles, du charismatique Leo Mendez à Isabel Puente, séduisante et déterminée, du brutal Buffalo, tueur implacable, à son chef Junior Ruiz Caballero, jeune trafiquant aux terrifiantes sautes d’humeur.
Les explications politiques, jamais ennuyeuses car toujours portées dans des passages narratifs très dynamiques – notamment grâce à des dialogues convaincants -, alternent avec des scènes haletantes que le cinéma américain a rendues familières : poursuites, traques, surveillance, fusillades… Certaines séquences sont hallucinantes (la visite au pénitencier, la convocation à la presse d’Araceli Aguirre, le final…) On y croit, on s’y plonge, on participe, on tremble, on a du mal à poser le livre. C’est du thriller, donc, et du meilleur.
On en ressort repu de suspense et enrichi de connaissances édifiantes sur la marche ténébreuse du monde. La littérature noire, parfois, offre ce genre de sensation intéressante. Ne passez pas à côté.
Triple Crossing, de Sebastian Rotella
Éditions Liana Levi, 2012
ISBN 978-2-86746-597-0
440 p., 22,50€
P.S.: un petit message bonus pour saluer la très belle couverture de Triple Crossing, à l’image de l’excellent travail fourni en général par Liana Levi en la matière. Je me plains assez souvent de la laideur de nombre de couvertures pour ne pas féliciter ceux qui adoptent un modèle réussi, sobre et efficace, et qui s’y tiennent ensuite. Bravo donc !