Tobie Lolness, de Timothée de Fombelle

Illustrations de François Place
Éditions Gallimard-Jeunesse, 2016
(pour l’édition collector 10 ans)
ISBN 9782070601486
672 p.
27,50 €
Courant parmi les branches, épuisé, les pieds en sang, Tobie fuit, traqué par les siens.
Tobie Lolness ne mesure pas plus d’un millimètre et demi. Son peuple habite le grand chêne depuis la nuit des temps. Parce que son père a refusé de livrer le secret d’une invention révolutionnaire, sa famille a été exilée, emprisonnée. Seul Tobie a pu s’échapper.
Mais pour combien de temps ?
Comme un symbole.
J’ai commencé mon année de lecture 2020 en lisant (enfin) la première partie de Tobie Lolness, je l’achève en terminant la deuxième dans ces derniers jours de décembre. Comme si les deux volets du roman de Timothée de Fombelle m’avaient servi d’indispensables parenthèses enchantées à cette année désincarnée.
Il était temps.
Tobie Lolness faisait figure d’exception bizarroïde dans mon parcours de fan absolu de Timothée de Fombelle. Par un curieux enchaînement de circonstances, je n’avais en effet jamais lu son premier roman. J’avais pourtant embarqué dans son univers extraordinaire dès Vango, sa deuxième grande saga (2010-2011). Puis suivi fidèlement toutes ses parutions, jusqu’au premier tome d’Alma paru en juin 2020.
Ce n’était jamais le bon moment. J’avais peur d’être déçu. De ne pas retrouver les émotions fabuleuses suscitées par Vango, Le Livre de Perle et les autres.
C’était idiot. Irrationnel, comme toutes les superstitions.
Puis le moment est venu.
Le bon état d’esprit. La vraie et juste curiosité. L’envie sincère, suffisante pour outrepasser l’inquiétude. Et l’énergie nécessaire pour porter à bout de bras cet imposant volume de presque 700 pages.
J’ai plongé. Vol plané enivrant entre les branches d’un immense arbre-monde, dans les pas du plus grand des tout petits héros.
« Tobie mesurait un millimètre et demi, ce qui n’était pas grand pour son âge. »
Première phrase.
Devenue à elle seule un classique de la littérature jeunesse, à l’image des milliers de phrases qui la suivent.
On y trouve déjà tout du style Fombelle – de la magie Fombelle. La précision du langage, un léger humour sous-jacent, de la poésie et de l’inventivité. En plus, des jeux de mots délicieux, des pirouettes exquises, et une capacité à insuffler à chaque mot sa toute puissance d’évocation.
De tout ceci Tobie Lolness est follement riche. C’est un suspense haletant, un roman d’aventure et d’action, des histoires d’amitié qui se nouent ou se dénouent, de passions extrêmes et d’affrontements furieux, des histoires d’amour aussi, et de famille.
Tout y est flamboyant, lumineux, intense. Des sourires naissent au coin des pages, puis des chagrins. Des inquiétudes et des espoirs. Parmi ces créatures minuscules qui vivent au creux d’un arbre ou de la prairie environnante, c’est toute l’humanité qui déploie son curieux théâtre, entre rires et larmes.
Timothée de Fombelle nous régale de personnages hauts en couleur. Ils sont touchants, drôles, révoltants, injustes, courageux ou lâches, obstinés ou butés. Ils sont nombreux, mais jamais on n’en oublie aucun, ni on ne se perd entre leurs rangs. Ils sont merveilleux, fous, attachants – tous, oui, même les méchants.
Comment ne pas s’amuser devant les descriptions de l’horrible Jo Mitch ? Comment ne pas fondre en lisant les improbables inventions langagières du soldat Patate ? Comment ne pas tomber amoureux de la vaillante Elisha ? Comment ne pas admirer l’ingéniosité et la malice de Tobie ? Comment ne pas vibrer en écoutant la musique silencieuse des Asseldor opposée à la tyrannie et à la bêtise ?
De plus, par cette simple trouvaille de réduire ses personnages à une taille minuscule, le romancier fait du quotidien un vaste terrain de possibles merveilleux. Une sublimation de l’ordinaire et du familier que les dessins minutieux de François Place, éloge de l’infiniment petit, magnifient au fil des pages.
Un seul arbre accueille un pays si vaste, aux territoires si variées, qu’une seule imagination ne suffit pas à en faire le tour. Les insectes deviennent des créatures fabuleuses. Une flaque au creux de l’écorce se transforme en lac magique. Et creuser le tronc de l’arbre pour en exploiter la sève jusqu’à extinction des flux, c’est mettre le monde en danger.
Tobie Lolness est aussi un cri d’alarme écologique, presque avant l’heure. Sans pour autant tomber dans la démagogie ni la démonstration lourdingue ou facile. Par les seuls actes des habitants de l’arbre, il oppose le nécessaire respect dû à la nature, à l’aveuglement égoïste de ceux qui l’exploitent pour s’enrichir sans se soucier que, demain, elle aura disparu. D’ici là ils auront été riches, et c’est tout ce qui compte.
Avec ce livre monumental, Timothée de Fombelle signe l’un des premiers romans les plus éblouissants jamais publiés pour la jeunesse – et au-delà, car les livres de cet écrivain précieux transcende toutes les limites à l’image de ses héros qu’aucune frontière n’arrête jamais si leur quête d’absolu doit les porter plus loin.
Il réhabilite la littérature d’aventure, redonne foi en la magie, réaffirme la toute-puissance éternelle de l’imaginaire.
À lire absolument, si vous m’en croyez.
Tobie Lolness est également disponible en deux tomes, en grand format (17,50 € le volume) ou en poche chez Folio Junior (8,90 € le volume).
Zone 52, de Suzanne Stock
Signé Bookfalo Kill
Partie étudier à Chicago, loin de chez ses parents, Melissa Stacker travaille comme serveuse pour subvenir à ses besoins. Une nuit en sortant du boulot, elle est agressée par deux hommes dans un couloir glauque de la gare. En tentant de s’échapper, elle tombe sous les rails – et voit le train engagé sur la voie dérailler brutalement juste devant elle, alors qu’elle s’attend horrifiée à mourir écrasée.
Un miracle ? Si l’on croit les hommes, apparemment mandatés par le gouvernement, qui surgissent soudain dans sa vie et tentent de l’enlever, ce qui s’est passé ne doit rien au hasard. Sans le savoir, Melissa est porteuse d’un secret extraordinaire – le genre de secret pour lequel des individus déterminés seraient prêts à tuer n’importe qui…
En dépit de quelques fragilités stylistiques, le deuxième polar de Suzanne Stock, déjà remarquée pour Ne meurs pas sans moi, est un roman qui vaut le coup d’œil. La romancière a le sens du rythme et sait parfaitement emballer le tempo pour empêcher son lecteur de lâcher prise dès les premières lignes lues.
L’efficacité est le maître-mot de Zone 52, qui s’appuie par ailleurs sur une intrigue bien conçue (dont je n’ai pas dévoilé plus à dessein), pas forcément d’une originalité folle, mais dont Suzanne Stock a le bon sens de doser les effets et d’éviter les lourdeurs ou les démonstrations trop appuyées. Les rebondissements s’enchaînent avec fluidité, les révélations surgissent au compte-gouttes, et les personnages bien campés dans l’ensemble (même si certains, comme l’agent du FBI Jessie O’Malley, auraient mérité plus d’épaisseur) achèvent de dynamiser le récit.
Sans pouvoir vous en dire plus, et pour cause, j’ai surtout apprécié que Suzanne Stock aille au bout de son histoire sans facilité ni concession au polardement correct. Elle fait preuve en l’occurrence d’une audace à saluer – qui me pousse en outre à lui « pardonner » des dialogues parfois naïfs (elle use et abuse des points de suspension) et quelques séquences d’émotion à bon marché, notamment avec le personnage de Jay, petit garçon très mignon et un peu trop superficiellement tire-larmes à mon goût.
Avec Zone 52, Suzanne Stock démontre en tout cas un savoir-faire remarquable en matière de suspense, de construction et d’efficacité, qui me donne envie de revenir sur son premier roman à côté duquel j’étais passé. Un thriller prenant et de bonne facture !
Zone 52, de Suzanne Stock
Éditions le Passage, 2016
ISBN 978-2-84742-342-6
245 p., 18€
A première vue : la rentrée Gallmeister 2016
Un nouvel éditeur fait son apparition dans la rubrique « à première vue » ! Et non des moindres, puisqu’il s’agit de Gallmeister, l’excellente maison exclusivement dédiée à la littérature américaine, fondée et animée par Oliver Gallmeister, l’homme qui a su dénicher David Vann, Craig Johnson, Pete Fromm, Edward Abbey, Jake Hinkson, Benjamin Whitmer, Jim Tenuto (entre beaucoup d’autres) ou redonner leurs lettres de noblesse à Trevanian, Ross MacDonald ou James Crumley.
Entre ses différentes collections (Americana, Nature Writing, Néonoir ou les poches chez Totem), Gallmeister figurera largement dans cette rentrée 2016, sans excès comme à son habitude, mais avec toujours autant de variété et de qualité potentielle. Il serait donc dommage de s’en priver !
* Collection Americana *
LE FREAK, C’EST CHIC : Amour monstre, de Katherine Dunn (18 août)
A la tête d’un spectacle itinérant, Al et Lil Binewski mettent tout en oeuvre pour faire de leurs enfants les vedettes du show. Mais quelles vedettes ! En les gavant d’amphétamines et en les faisant pousser sous des radiations peu recommandables, ce sont de véritables monstres de foire qu’ils alignent sur la piste. Mais les Binewski n’en sont pas moins une famille comme les autres, avec ses problèmes et ses rivalités à gérer… Tout un programme pour ce roman culte aux États-Unis depuis longtemps, déjà édité par Pocket dans les années 90 (sous le titre Un amour de monstre) mais passé inaperçu. Retraduit par l’excellent Jacques Mailhos, ce livre se voit offrir une deuxième chance qu’il ne faudrait sans doute pas laisser passer.
* Collection Nature Writing *
ICE STORM : L’Heure de plomb, de Bruce Holbert (1er septembre)
1918, Etat de Washington. A la suite d’une tempête de neige dévastatrice qui emporte son frère et son père, Matt Lawson se retrouve à 14 ans à la tête du ranch familial. Obligé de prendre ses responsabilités, Matt doit poursuivre l’oeuvre familiale, apprendre à connaître la nature qui l’environne, et maintenir la cohésion de ses proches… Par l’auteur d’Animaux solitaires, déjà publié par Gallmeister.
LA VIE PARFOIS FAIT PLOUF : Aquarium, de David Vann (3 octobre)
Après Goat Mountain et Dernier jour sur terre, parus simultanément en France, David Vann a assuré en avoir terminé avec ses histoires terribles de filiation et de paternité où les armes jouaient un rôle fatal. Ce nouveau roman semble confirmer une nouvelle voie, en racontant la rencontre d’une fillette de douze ans et d’un vieil homme à l’Aquarium de Seattle, où leur amour commun des poissons noue leur amitié. Mais lorsque la mère de Caitlin découvre cette relation, elle se voit obligée de dévoiler à sa fille un terrible secret qui les lie à cet homme… Jamais remis du choc Sukkwan Island, je suis donc très curieux et excité de découvrir une autre facette du talent de David Vann.
* Collection Néonoir *
APOCALYPSE NOW : Le Verger de marbre, d’Alex Taylor (18 août)
Mauvaise pioche pour le jeune Beam Sheetmire : obligé de tuer un homme qui l’agressait, il réalise qu’il s’agit du fils d’un caïd local. Avec l’aide de son père, Beam prend la fuite, tandis que le caïd et le shérif se lancent à sa poursuite… Du noir de chez noir, c’est forcément chez Néonoir ! Buzz très positif cet été chez les libraires au sujet de ce roman.
CRIME UNLIMITED : Le Bon fils, de Steve Weddle (3 octobre)
Après dix ans passés en prison, un homme revient chez lui pour réaliser que, dans cette région dévastée par la crise économique, il n’y a pas de meilleur avenir que celui de tueur…
* Collection Totem *
L’ŒIL DE TAUPE : Nuit mère, de Kurt Vonnegut (18 août)
Inédit en français, ce roman rapporte les confessions fictionnelles d’un dramaturge américain, dans l’attente de son procès à Jérusalem pour crime de guerre, accusé d’avoir été l’un des défenseurs les plus zélés du régime nazi. Mais il affirme être innocent et avoir été un agent infiltré des Alliés en Allemagne…
Un coup d’oeil rapide aux autres sorties, parutions en poche de titres de la maison : Animaux solitaires, de Bruce Holbert (1er septembre) ; Impurs, de David Vann (3 octobre) ; Le Gang de la clef à molette, d’Edward Abbey (3 octobre) ; Traité du zen et de la pêche à la mouche, de John Gierach (4 novembre).
Ces lieux sont morts, de Patrick Graham
Signé Bookfalo Kill
Eric Searl, médecin au Good Samaritan Hospital de Los Angeles, est un spécialiste du coma. Dans sa branche, c’est même l’un des meilleurs, capable de ramener des victimes des plus profonds abîmes de l’esprit grâce à des techniques révolutionnaires à base de sensations sonores ou olfactives. Revers de la médaille, il a tendance à négliger ses proches. A la veille de Noël, c’est donc sans lui, retenu par une nouvelle patiente, que ses trois enfants et Rebecca, sa nouvelle compagne avec qui doit bientôt se marier, partent en voiture vers les Rocheuses.
Arrivée sur place, la famille de Searl est prise dans une violente tempête de neige, mais elle parvient tout de même à rallier son chalet. Alors que Rebecca et Eric discutent au téléphone, le médecin entend soudain des cris et des bruits effrayants, puis la voix d’un inconnu visiblement dingue remplace celle de sa compagne pour le menacer. Pour Searl, le cauchemar commence et va l’entraîner très loin…
J’aime bien les thrillers français. Il y a presque toujours un moment où le récit, jusqu’alors bien tenu, bascule dans le plus ou moins grand n’importe quoi. Chez Grangé, par exemple, c’est souvent à la fin. Dans le nouveau Patrick Graham, le dérapage a lieu au chapitre 15 (page 117 si vous voulez suivre). Paniqué par ce qu’il a entendu au téléphone, le courageux docteur Searl décide de voler au secours de sa famille – et quand je dis « voler », c’est à prendre au sens strict du terme : voilà notre héros qui monte en courant au sommet de son hôpital, grimpe dans le premier hélicoptère venu, se saisit tout naturellement des commandes et s’envole pour les Rocheuses, où il arrive à poser seul son engin au beau milieu d’une terrible tempête de neige et de grêle.
Là, je vous avoue que j’ai failli abandonner le bouquin. Après avoir longuement ricané, partagé entre incrédulité et dépit (le roman était plutôt prenant en dépit de quelques grosses ficelles psychologiques), j’ai décidé de continuer, surtout pour voir si cet exploit trouverait plus loin son explication. Bon, là-dessus, je vous tue le suspense : pas le moins du monde. J’aurais même supporté la révélation tardive d’un passé caché du héros, genre formation dans les services secrets à la Jason Bourne – mais même pas.
On peut me raconter beaucoup de choses, même les plus improbables, du moment que c’est crédible. La nuance peut sembler infime, elle est primordiale. Malheureusement, elle échappe à nombre de romanciers français, soucieux d’imiter les Américains, modèles évidents du genre, sans se rendre compte que ces derniers sont, eux, capables d’inventer des histoires délirantes sans que le lecteur songe une seconde à les remettre en cause. Pourquoi ? Aucune idée, mais le phénomène est assez fascinant.
A part ça, et mes réserves sont d’autant plus regrettables du coup, j’aurais plutôt envie de poser Ces lieux sont morts en haut du panier de la catégorie. L’écriture de Patrick Graham est soignée, évocatrice, ne cède pas trop à la facilité ni ne renonce aux descriptions nécessaires, sans pour autant tuer le rythme ; les chapitres courts sont au rendez-vous, les changements de points de vue également, qui assurent une lecture assidue. Les personnages sont plutôt attachants (mention spéciale à Crawley, formidable second rôle), l’intrigue tortueuse à souhait, et tout ce qui concerne le coma est remarquablement exploité, donnant lieu à quelques scènes très réussies, souvent émouvantes.
Bref, impression mitigée au final, et pas non plus un grand souvenir quelques jours après avoir fini de le lire. Mais les nombreux amateurs du genre en France, fans de Franck Thilliez notamment, devraient apprécier. En fait, je crois que ce n’est vraiment plus mon truc…
Ces lieux sont morts, de Patrick Graham
Éditions Fleuve Noir, 2014
ISBN 978-2-265-09849-7
416 p., 20,90€
Rush, Contrat #1 : Dette de sang, de Phillip Gwynne
Signé Bookfalo Kill
Dominic Silvagni mène une vie de rêve à Gold Coast, petite ville située sur la côte nord-est de l’Australie : famille très riche, maison luxueuse dans une résidence protégée, amis formidables, et un talent certain pour la course à pied, encouragé par les conseils éclairés de son grand-père Gus.
Pourtant, le jour de ses quinze ans, sa vie bascule. Par son père et son grand-père, il découvre que sa famille subit une vieille malédiction, dette héritée d’un lointain ancêtre ayant fui sans autorisation la ‘Ndrangheta, une branche particulièrement violente de la Mafia italienne. Dom doit désormais honorer six contrats successifs, sous peine de se voir prélever une livre de chair en cas d’échec. Pour son baptême du feu, il doit arrêter le Zolt, un jeune criminel insaisissable et particulièrement populaire auprès des adolescents australiens. Plus facile à dire qu’à faire, évidemment…
Après avoir marqué la littérature jeunesse en publiant la traduction de la longue série d’espionnage CHERUB de l’Anglais Robert Muchamore en 2007, énorme succès auprès des préados et ados, Casterman lance une nouvelle série survitaminée, avec l’espoir de renouveler l’exploit. Dette de sang, le premier tome de Rush, en pose rapidement les bases : efficacité, humour, dépaysement, action et suspense.
Bon, soyons clairs, Rush ne fonctionnera pas aussi bien que CHERUB. Ce qui permet à Muchamore de toucher aussi juste ses jeunes lecteurs, c’est le réalisme de ses héros, leur authenticité – en dépit des situations exceptionnelles dans lesquelles ils se retrouvent, ils sonnent toujours juste, quotidiens, dans leurs qualités comme dans leurs défauts, leurs réussites comme leurs échecs, et surtout dans leurs relations entre eux ou avec les adultes. Comme dans Harry Potter, d’ailleurs, même si le cadre est différent.
Dom, le héros de Rush, est loin de tout cela. Fils de famille privilégié, vivant en vase clos, sous le climat très favorable de l’Australie, il ne touche pas vraiment terre. Et ses aventures, pour palpitantes qu’elles soient, restent trop atypiques (on y fait des poursuites en hors-bord de luxe, quand même) pour réveiller un écho chez ses lecteurs « normaux ».
Néanmoins, je l’ai dit, ce début de série est efficace, captivant et facile à lire. C’est déjà bien ! On verra pour la suite…
A partir de 11-12 ans.
P.S.: au début, je trouvais les couvertures de CHERUB assez moches. Maintenant que j’ai vu celle de Rush, je relativise. Dites, amis de Casterman, vous savez que c’est important, une bonne couverture ? Parce que celle-ci, je suis désolé de le dire, est aussi vilaine que techniquement mal foutue. Copie à revoir de toute urgence !
Rush, Contrat #1 : Dette de sang, de Phillip Gwynne
Traduit de l’australien par Antoine Pinchot
Éditions Casterman, 2014
ISBN 978-2-203-08446-9
255 p., 15€