À première vue : la rentrée Gallmeister 2020
Fidèle à ses habitudes, Gallmeister affiche une rentrée ramassée (trois titres), entièrement consacrée à la littérature américaine, tout en prenant des risques : autour de Benjamin Whitmer, auteur installé de la maison, on pourra en effet découvrir deux premières traductions.
Du solide, du classique, et la possibilité de belles lectures.
Intérêt global :
Les dynamiteurs, de Benjamin Whitmer
(traduit de l’anglais (États-Unis) par Jacques Mailhos)
Quatrième traduction de l’explosif (ah ah) Benjamin Whitmer, après les noirissimes Pike, Cry Father et Évasion. Les deux premiers étaient contemporains, le troisième remontait aux années 60 ; ce nouvel opus nous ramène à la fin du XIXème siècle, du côté de Denver. Sam et Cora, deux jeunes orphelins, règnent sur une bande d’enfants abandonnés, qu’ils protègent des attaques lancées par les clochards des environs, lesquels en veulent à l’usine désaffectée où ils ont élu domicile. Lors d’une bataille, un homme porte secours aux enfants, au risque de sa vie. Tandis que Cora soigne l’étrange colosse muet, Sam commence à s’intéresser au monde violent et mystérieux des bas-fonds – au risque de briser ce qu’il a construit, dont son amitié avec Cora…
400 pages. Qui dit mieux ?
Dans la vallée du soleil, d’Andy Davison
(traduit de l’anglais (États-Unis) par Laure Manceau)
Attention, premier roman inclassable. Son protagoniste, Travis Stillwell, parcourt les routes du Texas en quête de femmes solitaires. Un soir, le cours d’une de ces rencontres lui échappe. Lorsqu’il se réveille le lendemain, la fille a disparu et il est couvert de sang. Sauf que la fille réapparaît pour le hanter, menaçant de le détruire. Travis se réfugie dans un motel où, contre toute attente, il se lie avec la jeune veuve qui le tient ainsi qu’avec son fils. Mais les fantômes de Travis ne le lâchent pas…
480 pages. Qui dit mieux ?
Betty, de Tiffany McDaniel
(traduit de l’anglais (États-Unis) par François Happe)
Deuxième traduction pour Tiffany McDaniel en France après L’été où tout a fondu, paru l’année dernière chez Joëlle Losfeld.
Sixième des huit enfants d’un père cherokee et d’une mère blanche, Betty « la Petite Indienne » souffre, comme les siens, de difficultés à s’intégrer en raison de son sang mêlé. Pour affronter l’errance, en quête du havre de paix qui doit bien exister quelque part pour enfin les accueillir, et la violence sourde du monde des adultes, Betty écrit. Elle confie au pouvoir des mots la charge de la garder debout. Les pages qu’elle rédige, elle les enterre tout au long de son chemin – en espérant qu’un jour, ces fragments souterrains ne forment plus qu’une seule histoire, la sienne et celle de sa famille…
Bon, allez, 720 pages et on n’en parle plus.
BILAN
Pour apprécier cette rentrée Gallmeister, il faudra avoir un peu de temps devant soi.
Potentiellement, tout m’intéresse, mais il sera difficile de tout lire.
Donc, pour l’instant, je ne tranche pas… On verra le moment venu !
Un peu comme toi, dans l’attente ;-)
13 juillet 2020 à 07:12
Pas facile de décider, hein ? Je laisserai mon instinct choisir pour moi, quand le moment sera venu – à moins que des avis éclairés m’orientent davantage vers l’un ou l’autre de ces livres ;-)
13 juillet 2020 à 07:13
voilà ;-)
13 juillet 2020 à 07:18
Bonjour, pour Tiffany McDaniel en fait c’est son premier roman mais la deuxième traduction en français L’été où tout à fondu a été publié chez Joëlle Losfeld le 30/05/2019 traduction de Christophe Mercier et j’ai honte car il est dans ma pal depuis cette date. Un grand merci pour votre boulot
13 juillet 2020 à 09:56
Bonjour Yannick, et merci pour votre message ! Une amie traductrice avait déjà rectifié mon erreur et indiqué que L’été où tout a fondu était effectivement paru chez Losfeld l’année dernière. J’ai été induit en erreur par le site de Gallmeister, qui avait omis de préciser ce détail, et annonce par ailleurs la parution prochaine sous sa griffe du même roman – et, en effet, l’édition du livre chez Joëlle Losfeld est désormais épuisée…
Il semblerait que Gallmeister en ait racheté rapidement les droits, histoire d’avoir tous les livres de Tiffany McDaniel à son catalogue, j’imagine.
En revanche, je suis allé vérifier sur le site de l’auteure : Betty est bien son deuxième roman, et L’été… son premier. Pfiouh ! On va y arriver ;-)
Merci encore, et belles lectures ! Si vous avez l’occasion de mettre le nez prochainement dans L’été où tout a fondu, je serais ravi d’avoir votre retour. Le résumé est très tentant !
13 juillet 2020 à 19:00
Gallmeister, c’est un chouchou chez moi ! J’attends les sorties comme le père Noël : avec envie, peur d’être déçue mais peur aussi d’avoir du mal à me remettre de mes émotions littéraires (après, tout paraît fade).
Whitmer me tente bien.
18 juillet 2020 à 21:49
J’entends beaucoup de bien de « Betty » aussi… ça va être dur de choisir !
J’ai parfois un peu plus de mal à être capté par les propositions de Gallmeister ces derniers temps, mais c’est un éditeur dont je surveille toujours le travail, parce qu’une bonne surprise est toujours possible.
18 juillet 2020 à 21:54
Je ne lis pas tout de chez eux, c’est impossible, mais je sélectionne et j’ai eu plus souvent des coups de coeur ou de belles surprises que des déceptions.
18 juillet 2020 à 22:17
Si je dois faire une synthèse de mes lectures chez Gallmeister, la balance sera largement positive également ! Mais moins ces derniers temps. Peut-être parce que je me lasse un peu de la littérature américaine, où on retrouve souvent les mêmes choses, des schémas proches, des manières similaires de raconter… Et ça ne concerne pas que Gallmeister !
19 juillet 2020 à 22:13