A première vue : la rentrée Liana Levi 2018
Dans la famille hautement appréciable des maisons économes de leurs parutions, visant toujours avant tout la qualité et la conviction plutôt que la quantité et la dispersion, je demande Liana Levi. Jamais avare de belles surprises (Désorientale de Nagar Djavadi il y a deux ans, La Nuit des Béguines l’année dernière), l’éditrice propose cette année un premier roman français, un deuxième roman américain, et le nouveau livre de l’un de ses auteurs phares.
LA VIE SANS FARDS : Là où les chiens aboient par la queue, d’Estelle-Sarah Bulle
A la demande de sa nièce qui s’interroge sur son identité métisse, une femme raconte l’histoire de sa famille, les Ezechiel, avec en toile de fond la société guadeloupéenne de la seconde moitié du XXe siècle.
Sous la couverture estampillée Liana Levi, on peut s’attendre à un livre aussi vivant que passionnant. En tout cas, c’est un nouveau pari sur un premier roman, et chez cette éditrice, c’est rarement anodin. D’ailleurs, les premiers retours sont enthousiastes.
LA LA LAND : Route 62, d’Ivy Pochoda
(traduit de l’américain par Adélaïde Pralon)
Un homme athlétique court entièrement nu au milieu des embouteillages à Los Angeles. Tony, poussé par une force irrépressible, se met à le suivre. Au fil du récit, des flash-back se succèdent et éclairent le passé de ces deux hommes.
Deuxième roman d’Ivy Pochoda après le très remarqué Du côté des docks, paru chez nous il y a déjà cinq ans. Le pitch est intriguant et annonce un roman kaléidoscopique à l’américaine. A voir.
GAMES WITHOUT FRONTIERS : Vilnius, Paris, Londres, d’Andreï Kourkov
(traduit du russe (Ukraine) par Paul Lequesne)
En décembre 2007, la Lituanie entre dans l’espace Schengen et ses habitants peuvent désormais traverser la frontière sans passeport. Trois couples d’amis partagent leurs projets d’avenir à Londres, à Paris ou en Italie. En contrepoint, le vieux Kukutis entreprend un périple à travers le continent pour sauver la vie d’un homme.
Découvert grâce à un Pingouin de belle mémoire, le romancier ukrainien, féroce adversaire de Poutine et observateur clinique des sociétés post-soviétiques, balance cette fois un pavé de 650 pages qui devrait ratisser large, entre comédie humaine et regard socio-politique acéré.
On lira sûrement :
Route 62, d’Ivy PochodaOn lira peut-être :
Là où les chiens aboient par la queue, d’Estelle-Sarah Bulle
Le nouveau Andreï Kourkov attise beaucoup ma curiosité ! :)
13 juillet 2018 à 09:04
Pour l’instant, je recule un peu devant ses 650 pages – mais c’est normal, en juillet, la fatigue de mes nombreuses lectures aidant, j’ai tendance à privilégier les livres d’une taille raisonnable ;-) En tout cas, c’est Kourkov, cela suffit à éveiller l’intérêt, en effet !
17 juillet 2018 à 07:36
Pareil, je garde les gros livres pour mes congés parce que là ils me font juste soupirer. Mais il ne faut pas s’avouer vaincu ! :) J’ai « Laitier de nuit » de Kourkov qui attend d’être lu, ce sera peut-être la mise en bouche estivale avant sa rentrée littéraire. :D
17 juillet 2018 à 07:45
J’avoue que j’avais vu sans voir « Route 62 » et le rappel de cet article me donne bien envie de le découvrir aussi ! Une quatrième de couverture qui fait son effet ! :D
13 juillet 2018 à 09:05
Il y a en effet quelque chose d’intriguant dans ce début de roman… A suivre donc !
17 juillet 2018 à 07:35
On sent déjà les sorties de qualité !! ;)
19 juillet 2018 à 22:54