Archives de 21 juin 2013

A première vue : la rentrée littéraire Grasset 2013

Comme annoncé il y a quelque temps, nous allons commencer à dévoiler quelques aperçus de la rentrée littéraire, dont la première avalanche est prévue autour du 21 août… Et nous débutons par les livres à couverture jaune, reconnaissables entre tous, des éditions Grasset.
Attention, nous n’avons encore lu que peu de livres – nous ne les lirons d’ailleurs évidemment pas tous -, cette présentation est donc subjectivement cannibale ! 

Chalandon - Le quatrième murLE PLUS ATTENDU : Le Quatrième mur, de Sorj Chalandon

L’auteur du magnifique Retour à Killybegs quitte l’Irlande pour un autre pays dont il a arpenté la guerre lorsqu’il était journaliste : le Liban. Il fut l’un des premiers à entrer dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila après les massacres (plusieurs milliers de morts) de septembre 1982, et il restitue cette terrible expérience avec son style puissant, à la fois lyrique et précis, tout en livrant une réflexion aiguë sur la violence et sur la fascination pour la guerre.
Nous l’avons déjà lu : le choc attendu aura bien lieu, ce sera l’un des grands livres de la rentrée.

LES PLUS PROMETTEURS :

Miano - La Saison de l'ombre La Saison de l’ombre, de Léonora Miano : transfuge de Plon, la jeune auteur d’origine camerounaise aborde la traite négrière, non pas sous l’angle historique, mais en s’intéressant à ceux qui restent et cherchent à savoir ce que sont devenus leurs proches disparus.

Voir du pays, de Delphine Coulin : dans la collection blanche de Grasset dirigée par Martine Saada, un roman au sujet original : deux femmes soldats reviennent d’Afghanistan et passent un long week-end dans un hôtel luxueux à Chypre, pour y effectuer un « sas de décompression » organisé par l’armée et y retrouver le sens et le goût de la vie normale. L’occasion pourtant de faire et de régler ses comptes…

L’Invention de nos vies, de Karine Tuil : un gros roman sur le mensonge, la falsification identitaire, la trahison, sur ceux qui sont prêts à tout pour réussir. Prometteur.

Julien Delmaire Georgia, de Julien Delmaire : premier roman d’un jeune slameur attachant, une histoire d’amour volcanique dont on attend beaucoup de l’écriture, poétique et rythmique.

LES « PILIERS » :

Journal d’un écrivain en pyjama, de Dany Laferrière : en réponse à une demande de son neveu, l’auteur haïtien livre sa « Lettre à un jeune écrivain ». Humour, humilité et intelligence seront au programme.

La Confrérie des moines volants, de Metin Arditi : autre transfuge, cette fois d’Actes Sud, l’une des figures du grand roman historique s’intéresse cette fois à la persécution religieuse dans la Russie stalinienne, et aux moines rescapés des massacres qui, malgré les menaces, s’organisèrent en confrérie secrète pour continuer à honorer leur foi et sauver des chefs d’oeuvre de l’art sacré russe.

ILS SERONT LÀ MAIS SANS NOUS :

Naissance, de Yann Moix : 1300 pages d’égocentrisme pseudo-provocateur et non dilué. Définitivement, sans moi(x).

Immortelles, de Laure Adler : premier roman plus ou moins autobiographique d’une des journalistes les plus désagréables du PAF. Elle a ses fans, nous n’en sommes pas.

Le jour où j’ai rencontré ma fille, d’Olivier Poivre d’Arvor : une oeuvre autobiographique, où le frère de raconte son infertilité, puis son combat pour adopter sa fille. Un livre courageux, sans doute. Mais bon.

Cent quarante signes, d’Alain Veinstein : un roman dont chaque phrase ne comporte au maximum que les 140 signes permettant de composer un post sur Tweeter. Un exercice de style par lequel l’auteur entreprend de renouveler son art romanesque. C’est une curiosité, mais pas forcément plus utile que Tweeter lui-même…

Surveillez aussi notre page Facebook, nous y sèmerons de temps en temps quelques indices sur nos lectures en avant-première…  
Et à un de ces jours pour découvrir la rentrée d’un autre éditeur !

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