Archives de 19 novembre 2011

Freedom de Jonathan Franzen

Je n’ai qu’un mot à dire. OUF.

Trois mois que je suis sur ce pavé. Trois mois que je me force. Vraiment. A me dire : « bon, allez, je vais tenter d’avancer, lire trois ou quatre pages. Allez Clarice, tu peux le faire. »

Et finalement, j’ai triomphé. Ce n’est pas le nombre de pages qui est en cause dans l’histoire, j’ai lu des ouvrages bien plus épais en dix ou quinze jours. Le problème, c’est l’histoire…

Patty Berglund est une pauvre femme blanche, américaine, riche, aimé d’un mari, Walter, on ne peut plus formidable, avec des enfants (Jessica et Joey) au départ tout à fait charmants, maman à plein-temps et plus ou moins épanouie.

Mais. Fatalement, il y a un mais. On apprend au fur et à mesure du texte qu’elle est (et qu’elle a toujours été) amoureuse de Richard, musicien à la Lou Reed raté, meilleur ami de Walter. Et c’est là que les choses se compliquent.

Freedom et ses 720 pages retracent l’histoire de cette famille, sur une période de trente ans, où les tentatives de suicide se mêlent aux matchs de basket, où la survie des petits oiseaux dans les champs est plus importante que le divorce d’un couple, où un gamin peut gagner beaucoup beaucoup d’argent en étant encore étudiant, où la guerre en Irak fait des ravages, etc… etc…

Dit comme ça, ça a l’air pas mal. C’est très bien écrit même, mais on s’ennuie. Patty n’est rien d’autres qu’une emmerdeuse-née, une sorte d’Emma Bovary du XXIe, qui passe son temps à se lamenter sur sa vie ratée. Carrière de basketteuse professionnelle ratée, amours avec Richard ratés, vie commune avec Walter ratée, éducation de ses enfants ratée, bref, la totale.

Et en plus, 720 pages pour en arriver à une fin rocambolesque, expédiée en 6 pages maximum, c’est franchement rageant. Jonathan Franzen n’avait sûrement plus d’idées pour terminer son oeuvre et ça se sent.

Ca aurait pu être bien, c’est pas terrible. Dommage.

Freedom de Jonathan Franzen
Editions de l’Olivier, 2011
9782879296579
720 p., 24€

Un article de Clarice Darling.

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